ArchLinux

Ce billet présente rapidement ArchLinux, une distribution linux destinée aux utilisateurs intermédiaires ou avancés et qui met l’accent sur la simplicité et la rapidité (optimisée i686, gestionnaire de paquets rapide et simple, fichiers de configuration centralisés, etc).

ArchLinux logo

Attention, public averti (quoique… :)

En effet, contrairement à des distributions linux telles qu’Ubuntu, ArchLinux demande des connaissances basiques mais néanmoins primordiales des systèmes Linux | Unix telles que la maitrise d’un environnement de travail en ligne de commande (aussi appelé shell), la gestion des utilisateurs, la gestion des paramètres réseaux… En effet, aucun utilitaire ou démon ne viendra configurer le système pour vous ! Pour l’utilisateur débutant souhaitant découvrir GNU/Linux ou obtenir un système rapidement opérationnel, je conseille plutôt de s’orienter vers Ubuntu :).

Vous l’aurez donc compris, ce billet s’adresse à un type d’utilisateur précis, à savoir l’utilisateur intermédiaire ou avancé désirant obtenir un système rapide, léger, simple à maintenir et disposant de paquets très récents. Attention !, je n’ai pas dit qu’un débutant ne doit pas essayer ArchLinux, mais il devra s’armer de beaucoup de patience et se montrer particulièrement ouvert d’esprit face à un nouveau système mais également et surtout face à une nouvelle conception de l’informatique. Cela prend du temps et demande de la volonté, mais c’est possible :)

Pour résumer la distribution en trois points, d’après Wikipédia.fr :

* « Rester simple et légère (selon le principe KISS) » ;

* « Se fier à un environnement graphique pour construire et utiliser son système finit souvent par causer certains problèmes (…) » La configuration du système se fait donc essentiellement par l’édition de fichiers de configuration;

* « Arch autorise les utilisateurs à contribuer de la manière qu’ils le souhaitent tant que ces contributions ne vont pas à l’encontre des idéaux de conception ou de philosophie. »

Pourquoi ArchLinux ?

Autrement dit, dans mon cas c’est une excellente évolution à la suite de deux ans d’Ubuntu. J’avais envie de découvrir une distribution « nue », où l’utilisateur doit après l’installation assembler son système paquet après paquet, pierre après pierre. D’aucuns m’auraient alors crié « Debian », ce à quoi je réponds « Bleh. Je voulais tester un autre gestionnaire de paquet et une philosophie différente ». Et puis j’avoue avoir ressenti un petit coup de cœur pour ArchLinux : un site agréable à lire, un wiki consistant et instructif et une philosophie qui s’accorde avec mes envies actuelles.

Finalement, au bout d’une semaine…

… Et bien je suis complètement convaincu par cette distribution. On sent vraiment la différence entre des applications gourmandes optimisées i686 par rapport à l’architecture i386, le système démarre à une vitesse phénoménale et la modification de la configuration se fait aisément. En dépit de noms parfaitement ridicules, les gestionnaires de paquets pacman et yaourt sont très bons, d’une rapidité déconcertante lorsque l’on vient du monde apt-get et surtout d’aptitude, qui est vraiment lent malgré sa gestion des dépendances inverses (ce que fait pacman :p).

Je tourne sous le bureau OpenBox après avoir tenté de nombreux mélanges avec des morceaux du bureau GNOME. Finalement je suis parvenu à obtenir un bureau graphique léger totalement indépendant de GNOME :

* Openbox

* xcompmgr pour le compositing (terminaux avec de la vraie transparence, inutile, donc indispensable)

* terminal (de xfce4) comme remplaçant de gnome-terminal, très léger et n’impose pas de dépendances GNOME.

* switch2 et gtk-chtheme, deux utilitaires sympathiques pour gérer nativement les thèmes GTK2 et donc avoir un bureau pas trop moche, sans s’alourdir de gnome-settings-daemon.

* pypanel comme remplaçant de gnome-panel

* obmenu pour éditer le menu.xml (même si finalement je le fais dans vim :)

* bashburn pour graver CD et DVD grâce à une interface texte simple

* parcellite qui permet de gérer les copier-coller et de les rendre persistants même si l’application source est fermée.

… d’autres logiciels viendront compléter cette liste au fur et à mesure de mes investigations. Il me manque notamment un lecteur de pdf (xpdf?) et un lecteur d’images.

update: feh, l’utilitaire qui me sert à définir mon fond d’écran est également un visionneur d’images. Parfait :)

update 2: epdfview est pas mal comme lecteur de pdf.

Voilà pour un premier bilan, plutôt positif :)

Quelques captures :

ArchLinux logo

ArchLinux logo

ArchLinux logo